“Notre aventure a commencé dans la truffe, il y a une douzaine d’années aujourd’hui. C’est en côtoyant des pionniers de la truffe qu’on s’est nourris de l’expérience et de la réussite de quelques-uns pour créer un cahier des charges qui permette la production d’une truffe de qualité dans des volumes assez importants. On a préféré développer nos propres plants truffiers qu’on met à disposition des meilleurs trufficulteurs pour leur permettre de produire mieux et dans de meilleures conditions.
On utilise des truffes qui sont à pleine maturité, qui sont récoltées en janvier-février, c’est important. C’est à ce moment-là qu’elles contiennent en général le plus de spore et par ailleurs, on utilise uniquement des truffes qui sont issues de milieux naturels, des truffes sauvages, riches en spores. Donc ça permet, quand elles sont mises en contact avec les petits plants, de développer une mycorhize plus importante.
Notre trufficulture, c’est une trufficulture de pointe, qui est très naturelle puisqu’on essaie de recréer le biotope de la truffe tel qu’il était au siècle précédent quand la France produisait 1000 tonnes de truffes alors qu’elle n’en produit plus que 30 tonnes.
On aère les sols, on allège les sols, pour que la truffe puisse se développer dans un milieu plus propice. Donc c’est un travail avec des outils mécaniques, herse rotative… ou ça peut se faire à la main. On taille pour que le tronc soit dégagé et que ça permette aux rayons du soleil de réchauffer le sol. Et par ailleurs, toutes les truffières disposent d’un système d’irrigation pour palier les carences en eau qui se développent d’année en année avec les sécheresses consécutives. En sachant que c’est une irrigation très raisonnée, très maîtrisée.” Guillaume Gé, co-fondateur d’Aléna
Réalisé par Florence Dupin
Publié le 10 novembre 2022