Emilie reprend progressivement les exploitations familiales : celle de sa mère située à Saint-Saturnin et celle de son père située à quelques kilomètres. Toutes deux fondées et dirigées par les femmes de la famille, Emilie est fière de faire perdurer leur histoire.
“Je voulais être oenologue ou courtier en vin pour les spiritueux” nous confie Emilie. Pourtant c’est dans l’agriculture et la transformation alimentaire qu’elle trouvera son épanouissement. Ingénieur agro de formation, elle part d’abord travailler en pâtisserie-chocolaterie à Paris avant de passer son CAP de chocolatier. Petit à petit, l’idée de reprendre les exploitations et de transformer est apparue. Quelques arbres fruitiers déjà présents sur les parcelles familiales lui permettaient de transformer les fruits en confiture. Pour devenir (quasi) autonome, elle décide de compléter ses plantations avec des noisetiers. “Les noisettes sont très utilisées en pâtisserie” nous explique-t-elle.
Créative et bosseuse, elle s’épanouit dans la diversité. Aujourd’hui, grâce à la production familiale et à celle d’agriculteurs voisins, elle fabrique une gamme large de produits : pâte à tartiner, baba au cognac, huile, farine, confitures, confits de vin… Nous sommes partis à sa rencontre…
Ce qu’il faut retenir
- Une gamme savoureuse, diversifiée et bien sourcée. Créative, Emilie propose des produits peu habituels et savoureux réalisés avec des fruits de son exploitation, des légumes, du chocolat et du sucre bien sourcés (le sucre, non raffiné, provient d’exploitations françaises, les fruits et légumes qu’elles ne cultivent pas proviennent d’exploitations voisines, les condiments sont ceux de ses voisins dont la Compagnie de Bouteville, le chocolat est celui de Cluizel et sera bientôt travaillé en bean to bar).
- Soucieuse de son impact environnemental, Emilie diversifie sa production et ses plantations afin de respecter ses terres : “on fait de la rotation pour lutter contre les maladies… Autrefois on avait juste blé, orge et pois chiche mais on s’est rendu compte que notre rotation était trop courte et que dans les plantations de pois chiche on avait beaucoup de mauvaises herbes. Le pois chiche arrivait moins à produire. Du coup on a augmenté notre rotation qui est maintenant de 5 ans et on a planté d’autres céréales comme le millet”
- Elle laisse ses arbres grandir et se développer naturellement. Elle n’applique pas ou peu de traitement, seulement si cela est indispensable pour sa récolte. Elle apprécie observer la nature évoluer et s’affiner. “Mes arbres grandissent doucement car je les laisse vivre complètement”.
- Elle a la volonté d’être autonome et de maîtriser 100% du sourcing de ses produits. Elle souhaite donc travailler le chocolat en bean to bar pour garder le contrôle sur l’origine et la qualité de sa production.
Sur la boutique des Filles de Beauregard vous trouverez des confitures dont la composition peut surprendre, pourtant, croyez-nous, elles sont tout simplement incroyables! Parfaitement équilibrées, pleines de saveurs, elles ont été, pour nous, un énorme coup de cœur. Quant à ses pâtes à tartiner, elles ne quitteront plus la table de vos petit-déjeuners, nous en sommes certains.
Alors bonne dégustation à tous !
11 octobre 2022 / Florence Dupin