L’aventure d’Aléna démarre il y a environ 12 ans lorsque Guillaume Gé visite une truffière avec un ami. “Truffière je ne savais pas ce que ça voulait dire. Je n’avais jamais vu de truffe de ma vie, encore moins de truffière. Tout de suite le mystère de la truffe m’a alpagué. 6 mois après j’ai planté une truffière en Gironde qui fait 3 ha.” Il s’associe alors à son beau-fils et démarre l’aventure.
Accompagné par un grand pépiniériste de la région, il se forme et rencontre des trufficulteurs locaux. “C’est en côtoyant des pionniers de la truffe qu’on s’est nourris de l’expérience et de la réussite de quelques-uns pour créer un cahier des charges qui permette la production d’une truffe de qualité avec des volumes assez importants. Aujourd’hui on sait produire une truffe de qualité, quels que soient les aléas climatiques.”
Ce qu’il faut retenir
Grâce à leur cahier des charges, ils cultivent aujourd’hui des truffes de qualité reconnues par les grands Chefs à travers le monde.
Ils créent leur propres plants truffiers pour assurer une meilleure qualité. “On s’est rendu compte que les pépiniéristes n’avaient pas forcément la même exigence que nous quant à la qualité et la quantité des truffes utilisées pour mycorhizer. On a donc préféré le faire nous-même et développer nos propres plants truffiers”. Ainsi, ils “mycorhizent” leurs plants avec de la truffe récoltée à pleine maturité (en janvier/février) car c’est à ce moment-là qu’elles contiennent le plus de spores. Par ailleurs, ils utilisent exclusivement des truffes sauvages, plus riches en spores, permettant de développer une mycorhize plus importante.
Une trufficulture naturelle. “On essaie de recréer le biotope de la truffe tel qu’il était au siècle précédent quand la France produisait 1000 tonnes de truffes alors qu’elle n’en produit plus que 30 tonnes aujourd’hui.” Pour cela ils travaillent les sols : “on allège les sols pour que la truffe puisse se développer dans un milieu plus propice. C’est un travail réalisé avec des outils mécaniques ou à la main.” Ils taillent les arbres manuellement pour dégager les troncs et permettre aux rayons du soleil de réchauffer les sols. Enfin, les truffières disposent d’un système d’irrigation pour pallier aux carences en eau dû aux changements climatiques, apport maîtrisé grâce à leur système de récupération des eaux de pluie.
Échange, générosité et transparence. 3 valeurs clés pour Guillaume qui souhaite démystifier la truffe et la rendre accessible à tous. Tout d’abord ils partagent ouvertement leurs techniques et leurs connaissances, ce qui est rare dans le monde de la truffe. Ensuite, ils proposent leurs plants truffiers aux trufficulteurs locaux afin de leur permettre d’améliorer la qualité de leur production. Ils sont transparents sur l’origine de leurs truffes, la Melanosporum est 100% locale. Enfin, ils offrent la possibilité à tous d’adopter un chêne truffier et de bénéficier de la récolte, vous invitant à venir découvrir ce merveilleux univers.
Une offre large. Pour permettre à tous d’utiliser et de consommer de la truffe, ils ont créé le Suprême de Truffe, idéal en brouillade, pour des œufs coques et des croques monsieur. Un régal !
Nous avons cherché longtemps la perle rare car le monde de la truffe est secret. Nous sommes heureux de pouvoir vous proposer des truffes de cette qualité. Ce n’est pas pour rien que les Grands Chefs leur font confiance !
20 octobre 2022 / Florence Dupin